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ANTINUTRIMENTS : COMMENT LES IDENTIFIER ET LES ÉLIMINER DE VOTRE ALIMENTATION ?



Les plantes n’ont pas pour but premier de nous nourrir. Elles cherchent avant tout à se reproduire pour perpétuer leur espèce et éviter l’extinction. C’est ainsi qu’elles ont développé des mécanismes chimiques de défense pour affaiblir leurs prédateurs et les dissuader de les manger. Parmi ces mécanismes, on retrouve les « anti-nutriments ». Ces toxines végétales interfèrent avec l’absorption des nutriments et minéraux bénéfiques à la santé. En d'autres termes, les anti-nutriments empêchent l’organisme d’absorber correctement les micro-nutriments, ce qui est contraire à la normale et donc dissuasif pour le prédateur. Si un insecte en mange en grande quantité, les substances chimiques s’y accumuleraient à un niveau tel que l’insecte pourrait en mourir.


Voici la liste non exhaustive des anti-nutriments, les aliments dans lesquels on les trouve et les solutions à envisager sous la houlette de votre naturopathe pour les éliminer naturellement.


Le souffre : Il provient des acides aminés (méthionine et cystéine) présents principalement dans la chair, les œufs, le soja et quelques fruits à coques et graines. Il est neutralisé par le calcium et peut provoquer de l’ostéoporose à long terme.

Côtés bénéfices, le souffre est un bon antioxydant. Il permet la détoxification des métaux lourds et de tous les xénobiotiques. Les atomes de soufre sont par ailleurs nécessaires dans plusieurs processus chimiques du corps, en particulier au niveau du cerveau.


Conseils : En cas d'intolérance au souffre, votre naturopathe pourrait envisager une :

  • Supplémentation en molybdenum (qui aide à correctement convertir le soufre).

  • Supplémentation en sparga (qui aide à correctement détoxifier le soufre).

  • Supplémentation en DIM : https://www.fibrofix.com/blogs/news/dim-a-nutritionally-bright-idea

  • Spray de magnésium transdermal : combat l’inflammation, nourrit le corps, sans causer de troubles cutanés.

  • Bain detox avec sel de mer mort (ne cause pas de réactions au soufre contrairement au sel d’epsom).


L’acide phytique : on le trouve dans les céréales, les pseudo-céréales, les légumineuses (les haricots rouges, les lentilles et le soja), les fruits à coque, les graines et la pomme de terre. En raison de ses charges négatives (ions phosphates), ce composé est capable de chélater des minéraux chargés positivement, ce qui peut entrainer des carences en calcium, en magnésium, en zinc, en fer et en cuivre. L’acide phytique interagit également avec des enzymes nécessaires à la digestion des protéines comme la trypsine et la pepsine.

Côté bénéfices, il se pourrait qu’il exerce des effets protecteurs contre l’ostéoporose, le risque de formation de calculs urinaires, d’apparition du diabète et de survenue d’accidents cardiovasculaires.


Conseils :

  • La germination et la fermentation augmentent la biodisponibilité du zinc, du fer, du calcium et du magnésium en réduisant partiellement les teneurs en acide phytique. Le trempage à lui seul sera insuffisant pour abaisser suffisamment les teneurs en phytates.

  • En cas de carences ou d'intolérance à l'acide physique, évitez le colza ou d’autres huiles venant de céréales ou de légumineuses ; préférez par exemple de l’huile d’avocat ou de coco.


Les saponines : Il s’agit de bio-pesticides naturels destinés à défendre la plante contre les bactéries, les virus, les champignons et les insectes. Ils sont le plus souvent concentrés dans les organes de réserve comme les racines et les tubercules.

Une consommation excessive peut entrainer une détérioration progressive de la muqueuse intestinale. Les sapnonines peuvent en effet attaquer votre intestin en cassant les liaisons serrées des entérocytes, ce qui provoque au fil du temps un intestin poreux (syndrome de l’intestin perméable) et éventuellement des maladies auto-immunes et inflammatoires. Ils peuvent également causer l’hémolyse des globules rouges.

Cependant, ils présentent aussi des bénéfices. Consommer des aliments contenant des saponines en petites quantités aiderait à réduire le risque de cholestérol. En effet, comme elles ne sont pas assimilées, elles peuvent se fixer au cholestérol et aux sels biliaires ce qui a pour effet de réduire l’absorption intestinale du cholestérol. Les saponines présentes dans les asperges pourraient également avoir des effets préventif sur le cancer en entraînant potentiellement la mort de cellules cancéreuses, selon une étude publiée dans « Current Oncology » en juillet 2012.

On les retrouve essentiellement dans le soja, les pois chiches, l’avoine, le quinoa, les pommes de terre, et le vin. Le quinoa contient des niveaux particulièrement élevés de saponines


Conseils :

  • Les techniques de fermentation traditionnelle permettent d’abaisser significativement les teneurs en saponines présentes dans le soja. La cuisson est peu efficace pour neutraliser les saponines. Privilégiez les techniques de préparation culinaire traditionnelles (trempage, fermentation).


Les lectines : Ce sont des protéines végétales synthétisées par les plantes pour se protéger de leur environnement (insectes, animaux, conditions climatiques etc).

Les lectines perturbent le fonctionnement de l’épithélium, la fine couche de cellules si critique de votre intestin qui empêche les aliments non digérés de glisser dans votre circulation sanguine. Elles s’attaquent directement aux liaisons serrées des entérocytes et provoque le syndrome de l’intestin irritable.

Habituellement, votre corps répare ces dégâts avant qu’elles n’entraînent de véritables problèmes. Les lectines affectent négativement ce processus. Elles adhèrent aux parois de votre intestin, empêchant sa réparation. Ainsi, elles peuvent provoquer de l’inflammation, des troubles digestifs et des troubles neurologiques.

On les retrouve dans les graines de légumineuses (les lentilles, les fèves, les pois , les haricots et le soja), les céréales les pseudo-céréales (quinoa, sarrasin) et les plantes de la famille des Solanacées, les fruits à coque, les produits laitiers et les œufs. Elles provoquent à long terme une porosité de l’intestin, des maladies neurodégénératives et inflammatoire, et des infections auto-immunes. Vous saurez si vous avez un problème avec les lectines si vous ressentez une inflammation, un brouillard cérébral, des migraines, des problèmes d’estomac, de l’acné ou des douleurs articulaires après avoir mangé un repas riche en lectines.


Conseils :

  • Vous pouvez éliminer ou réduire le nombre de lectines dans vos aliments en les faisant cuire.

  • Préférez le riz blanc plutôt que du riz brun/complet, les lectines sont concentrées dans l’enveloppe.

  • Sachez que les patates douces ont considérablement moins de lectines que les pommes de terre.

  • Préférez la purée d’amandes au beurre de cacahuètes; les lectines dans les arachides provoquent une inflammation chez la plupart des gens, et elles ne peuvent pas être détruites par la chaleur et/ou le trempage.


L’oxalate : l’oxalate est un produit final du métabolisme et est normalement excrété du corps après sa formation. Quoique l’oxalate soit principalement produit par le corps (50 % provient du métabolite, de la flore dysbiotique, du métabolisme de la glycine, de la sérine, de la vitamine C et du sucre), 10 à 15 % est dérivé des aliments que nous mangeons. Les personnes prédisposées à l’hyperoxalurie, les personnes atteintes de syndromes infectieux multi systémiques et les personnes atteintes de troubles digestifs peuvent développer une surproduction endogène d’oxalates et un stockage abondant de ces cristaux dans les tissus.

Cette accumulation peut être à l’origine de symptômes divers et variés. Lorsque les oxalates se collent au calcium dans le sang, de minuscules cristaux d’acide oxalique pointus se forment et peuvent se déposer n’importe où dans le corps, occasionnant de l’inflammation et des dommages. Lorsqu’ils se déposent dans les tissus articulaires, ils provoquent douleurs articulaires. Lorsqu’ils se déposent dans les tissus musculaires, ils provoquent desdouleurs musculaires. S’ils se stockent aux niveau des nerfs périphériques, ils occasionent des troubles neurologiques. Lorsque cela se passe dans les reins, ils peuvent provoquer des calculs rénaux.

L’oxalate peut également provoquer un problème chez les femmes appelée "la vulvodynie", qui conduit à des relations sexuelles douloureuses en raison des cristaux d’acide oxalique déposé dans les lèvres.

Chez les plus sensibles, même de minuscules quantités d’oxalates provoquent des brûlures dans les yeux, les oreilles, la bouche et la gorge.

Au niveau digestif, une quantité importante d'oxalates peut provoquer des douleurs abdominales, des nausées et de la diarrhée. Ils entretiennent l’hyperperméabilité intestinale du fait du leur forme pointue, aiguisée et coupante. S’ils se stockent au niveau du nerf vague, ils peuvent provoquer ou contribuer à de nombreux symptômes digestifs. Comme l’activation du nerf vague est responsable du séquençage de la digestion ainsi que du péristaltisme puisqu’il transmet constamment des signaux vers et depuis le système nerveux central, tout dysfonctionnement vagal impactera négativement la digestion.

Enfin, les cristaux d’oxalates peuvent endommager les mitochondries, réduire le taux de glutathion, et provoquer des réactions auto-immunitares en cascade.

Les aliments les plus riches en oxalates sont : Brocolis, betterave, épinards, blettes, aubergines, kiwi, goyave, rhubarbe, Patate douce, pommes de terre, sarrasin, quinoa, oléagineux.


Conseils :

  • Privilégiez les aliments faibles en oxalates.

  • Lors de l’assaisonnement des repas, évitez le poivre noir pour éviter les oxalates.

  • Les oxalates peuvent être très légèrement réduits en faisant cuire et en égouttant l’eau, ou en trempant dans un liquide acide.

  • Assurez-vous de consommer suffisamment de calcium et de magnésium assimilables avec ces aliments. Le calcium et le magnésium se lient aux oxalates de votre estomac et empêchent leur absorption. Votre naturopathe pourra envisager une supplémentation en citrate de minéraux. Les oxalates doivent en effet se coller, se lier, à des sels minéraux pour former des oxalates de magnésium, de calcium etc et être éliminés par les reins via l’urine.

  • Envisagez avec votre naturopathe une supplémentation en vitamine B6 et en vitamine B9 sous forme activée. Les oxalates épuisent en effet ces vitamines qui sont nécessaires à leur excrétion.


L’acide urique On le retrouve ainsi dans les abats, les œufs, les produits laitiers et quelques légumes.: Il provient des purines présentes principalement dans la chair.

Il est neutralisé par le foie et les reins et provoque la fatigue de ces organes à long terme, y compris les calculs rénaux. Il augmente également le risque de goutte et de maladies cardiovasculaires.

Côté avantages, l'acide urique est un bon antioxydant. Il prévient la dégradation des capillaires sanguins.


Le cyanure : On le retrouve dans les fèves, le tapioca et les noyaux des fruits. Il est neutralisé par la cuisson et par le foie, provoque à long terme ou forte dose des dommages cérébraux et des léthargies.


La canavanine : On la retrouve dans l’alfalfa (luzerne) germée. Elle est nutralisée par la cuisson, le foie et les reins, peut provoquer à long terme un lupus.


Les goitrogènes : On les retrouve dans le soja, le arachides et les légumes crucifères (chou, brocolis, chou-fleur, moutard, navets, choux de bruxelles). Ils provoquent à long terme de l’hypothyroïdisme car ils entravent l’utilisation de l’iode par la glande thyroïde. Ils sont neutralisés par la cuisson et la fermentation.


Les tanins : On les retrouve dans les légumineuses, le thé, le chocolat, le vin, le café et le vinaigre. Ils sont neutralisés par la salive, partiellement par trempage et cuisson, à 90% par germination, Ils provoquent à long terme une déficience en zinc et en fer, un ralentissement la croissance, une perturbation de l’absorption des minéraux, une inhibition des enzymes digestives, une accélération de la coagulation et la nécrose du foie.


Les oligosaccharides : On les retrouve principalement dans les légumineuses. Ils sont neutralisées par germination, fermentation et certaines bactéries du colon, provoque des gaz.


L’avidine : On la retrouve dans le blanc d’œuf. Neutralisée par la cuisson, elle provoque des carences en vitamine B8.


Les salicylates : dans les baies et fruits à coques. Neutralisés par une enzyme (la sulfotransferase), ils provoquent à long terme des saignements de l’estomac et de l’intestin, une dyspepsie, des réactions cutanées, l’intoxication du foie, et des réactions allergiques.


Le calcitriol, la solanine et la nicotine: on les retrouve dans les pommes de terre vertes, les aubergines, le piment, les tomates et les baies de goji. Neutralisés par la cuisson, le foie et les reins, ils provoquent à long terme une calcinose, des douleurs musculaires, de l’arthrite, des insomnies et des problèmes de vésicules.


Chez les végétaux, les inhibiteurs d’enzymes jouent un rôle important en inhibant les systèmes enzymatiques des prédateurs et en permettant la conservation des graines et des noix. Les inhibiteurs enzymatiques peuvent nuire à notre digestion en entravant le travail de nos propres enzymes et en gênant l’absorption de nutriments utiles comme les vitamines et les minéraux. Les aliments les plus riches en inhibiteurs d’enzymes sont les légumineuses et les céréales mais les noix, les tomates et les pommes de terre en contiennent également. Les principaux inhibiteurs enzymatiques sont les anti-protéases, les anti-amylases, et les anti-trypsines.



  • Les inhibiteurs de la trypsine (aussi appelée « les anti-trypsine ») : on les retrouve dans les céréales et les légumineuses. Neutralisés partiellement par la cuisson et la germination. Ils peuvent accentuer la carence en acides aminés soufrés des légumineuses, favoriser un épuisement des fonctions exocrines du pancréas et la pancréatite, et provoquer des retards de croissance.


  • Les inhibiteurs de l’alpha-amylase (aussi appelés « les anti-amylases »): on les retrouve dans les céréales, les légumineuses, la peau des fruits à coque, et les feuilles de stévia. Neutralisés partiellement par la cuisson et la germination, ils provoquent à long terme une dysbiose (candidose)


  • Les anti-protéases : Environ 80% des inhibiteurs de protéases de la plupart des légumineuses sont détruites par la cuisson. Les inhibiteurs de trypsine et de protéases présents dans le soja sont plus résistants à la cuisson , il faut donc pratiquer une longue cuisson ou ne consommer que des produits à base de soja fermentés.


 

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