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QUEL EST LE MEILLEUR RÉGIME ALIMENTAIRE POUR LYME ?



Avant de contracter la maladie de Lyme, mon régime alimentaire n'avait rien d'exemplaire : consommation excessive d'aliments industriels et de sucre raffiné, et manque évident d'apport en légumes et fruits frais.


La première chose qui me vint à l'esprit à l'annonce du diagnostic fut de réviser mon alimentation. Même si je ne m'y étais jamais appliqué auparavant et que mes connaissances étaient alors limitées sur le sujet, je savais que la nourriture saine, brute et vivante était un levier pour une meilleure santé et qu'elle deviendrait un pilier de ma guérison. Mais je ne ne savais pas exactement quels changements alimentaires opérer. Les régimes et les avis contradictoires sur le sujet pullulaient sur Internet, dans les livres, et parmi les professionnels de santé eux-mêmes. Difficile de s'y retrouver.


C'est ainsi que j'ai commencé à chercher un mode alimentaire qui me correspondrait tout en remplissant la tâche de me fournir toutes les quantités de nutriments nécessaires pour nourrir mon métabolisme et pour guérir mon intestin, et donc mon système immunitaire.


Au fil de mes recherches, j'ai d'abord découvert les travaux de Terry Wahls et de Jean Seignalet (§1). J'ai ensuite étudié et analysé le rôle de l'alimentation dans la guérison de la maladie de Lyme (§2) et l'importance d'un mode alimentaire personnalisé (§3).



§1 : CE QUE NOUS APPRENNENT LES PROTOCOLES WAHLS ET SEIGNALET


LE PROTOCOLE WAHLS


Terry Wahls est une médecin américaine souffrant d'une sclérose en plaque progressive. Elle a d’abord tenté de se soigner à l'aide de la médecine allopathique jusqu’à se rendre à l’évidence : en 3 ans, son état n'a cessé de se dégrader. Devant l’échec des thérapies conventionnelles, elle se renseigne sur les dernières recherches en matière de maladie auto-immune chronique et sur les avancées en neurologie et biologie du cerveau. Elle en vient à la conclusion suivante : toutes les maladies auto-immunes proviennent d'une sous-nutrition des mitochondries, ces organismes qui résident à l’intérieur de chacune de nos cellules.


Les mitochondries ont la fonction vitale de récupérer et stocker l’énergie vitale (l’ATP) qui permet à la cellule de s’oxyder, de respirer, bref de vivre. La maladie surviendrait lorsque les mitochondries ne sont pas suffisamment bien alimentées : ne produisant plus d’énergie, la cellule meurt. Et ce, dans n’importe quelle partie de notre corps.


Si l’on suit cette logique, ce ne sont pas les symptômes (qui différent selon chaque individu, chacun ayant sa propre maladie) qui doivent être traités, mais bien la cause profonde et commune à tout dysfonctionnement cellulaire : la mort des cellules. Pour aller mieux, l’idée est d’apporter à nos fournisseuses d’énergie, les mitochondries, les vitamines, minéraux et acides gras dont elles manquent, en grande partie grâce à une alimentation riche en nutriments. Dans cette optique, le protocole Wahls est testable pour toutes les maladies auto-immunes et chroniques, qui ne sont qu’une seule et même expression de la dégénérescence cellulaire.


LE RÉGIME SEIGNALET


Le Dr Jean Seignalet est l’auteur du livre "L'Alimentation ou la troisième médecine", dont la cinquième édition paraissait en 2004. Biologiste et médecin, spécialiste de l’immunité, le Dr Seignalet a dirigé en France, pendant 30 ans, un laboratoire d'histocompatibilité, c'est-à-dire d'analyse de la compatibilité d'organes et de tissus pour les personnes devant subir une greffe. Plus tard dans sa carrière, il s’est mis à observer l'impact de l'alimentation et de certains aliments sur l'évolution de nombreuses maladies. Au fil des ans, il a lui-même mis au point un régime qui, affirmait-t-il, peut être profitable aux personnes souffrant de certaines maladies (il en a identifié 91).


Pour qualifier l'alimentation qu'il préconise, le Dr Seignalet utilise trois termes : hypotoxique (c'est-à-dire peu ou pas toxique), ancestrale et originelle. Son régime serait bénéfique contre trois catégories de maladies :

  • les maladies auto-immunes : polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, rhumatisme psoriasique, lupus érythémateux disséminé, sclérodermie, sclérose en plaques, maladie coeliaque, etc;

  • les maladies liées à un « encrassage cellulaire » : cancer, acné, fibromyalgie, arthrose, migraine, psychose maniacodépressive, dépression nerveuse, diabète de type 2, spasmophilie, etc.

  • les maladies d’élimination : psoriasis, urticaire, bronchite chronique, asthme, colite, etc.


Le Dr Seignalet croit que le mauvais état de l'intestin grêle joue un rôle dans de nombreuses maladies. Il explique que la muqueuse intestinale, lorsqu’elle devient trop perméable, laisse passer dans la circulation sanguine des macromolécules issues des aliments ingérés.


D’après lui, la perméabilité de la muqueuse intestinale s’expliquerait par des facteurs génétiques (carences enzymatiques, allergies) et environnementaux (gluten, protéines du lait et composés issus de la cuisson à haute température) ou à la prise fréquente de substances chimiques comme les antibiotiques. Les macromolécules qui se retrouvent dans le flux sanguin perturbent l’organisme.


Alerté, le système immunitaire envoie une réponse inflammatoire, ce qui peut être la cause des maladies auto-immunes.


L’organisme peut neutraliser ces particules alimentaires jusqu’à une certaine limite. Une surcharge peut en effet mener à ce que Seignalet appelle "l’encrassage cellulaire" et aux maladies qui y sont liées (cancer, fibromyalgie, dépression, diabète de type 2).


Cela peut aussi entraîner un trop-plein dans les organes qui évacuent les déchets de l’organisme (foie, reins, peau, poumons, etc.). D’où l’apparition de « maladies d’élimination ».


Conclusion


Le Dr Jean Seignalet estime que son programme alimentaire peut restaurer la muqueuse intestinale, désencrasser les cellules et ainsi empêcher l’apparition d’un bon nombre de maladies tandis que le Dr Terry Whals considère que son régime peut aller nourrir et réparer en profondeur nos mitochondries ce qui permettrait de sortir d'un bon nombre de pathologies chroniques et dégénératives.


En préservant l'intégrité gastro intestinale et donc l'immunité, et en soutenant le fonctionnement cellulaire (aka. les mitochondries) et les réponses cataboliques, l'alimentation intervient alors directement dans le processus de guérison.


Si les explications diffèrent légèrement, les deux régimes alimentaires restent très similaires (il s'agit de deux régimes de type paléolithique) et ont un but commun : soutenir la guérison.


Il n'en fallait pas plus pour que je me plonge tête baissée dans ce changement alimentaire, tout en l'ajustant en fonction de ma pathologie (§2) et de mon terrain (§3).


§2 : QUELLE ALIMENTATION EN CAS DE MALADIE DE LYME?


Comme vu précédemment, la réforme alimentaire fait partie intégrante du protocole de soins car elle participe à la réparation du microbiote et donc du système immunitaire. Ce qui constitue déjà un rempart de taille pour espérer guérir de n'importe qu'elle maladie, y compris de la maladie de Lyme.


Plus spécifiquement à la maladie de lyme, l'alimentation intervient dans le processus de guérison parce que l'intégration d'aliments qui alcalinisent le corps, qui favorisent la détoxification de l'organisme, et qui présentent des propriétés anti-infectieuses participe directement à la lutte contre les agents pathogènes et leurs toxines.


Sur l'importance d'une alimentation variée et des 3 familles de macronutriments


Idéalement, et dans la majorité des cas, le régime alimentaire de base devrait être composé de protéines de qualité (pour l’apport en acides aminés), de bonnes graisses (pour l’apport en lipides), de féculents et de fruits et légumes frais, locaux, de saison et biologiques (pour leur apport en glucides et en fibres). Les produits céréaliers sans gluten et certains produits laitiers de très haute qualité peuvent, dans la majorité des cas, compléter l’assiette.



Chacune de ces sources énergétiques se décomposent différemment :

  • Les glucides se décomposent en sucre (comme le glucose) ce qui donne à nos mitochondries de l'énergie.

  • Les protéines se décomposent en acides aminés qui sont utilisés pour les procédés anaboliques tels que la synthétise de l'hémoglobine, des hormones, des enzymes et des protéines plasma.

  • Les lipides se décomposent en acides gras glycérol et participent à la production d'hormones et de vitamines liposolubles. ​


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