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TÉMOIGNAGE: MA GUÉRISON DE LA MALADIE DE LYME CHRONIQUE



LE MYSTÈRE DE MA MALADIE

Début 2015, je me réveille avec des douleurs dentaires diffuses et inexpliquées. En l'espace de 6 mois, mon état se dégrade à tel point que je suis contraint de rentrer vivre chez mes parents et d'interrompre ma carrière en cabinet d'avocats.


À cette période, je ressens, de manière aléatoire et quotidienne, la liste des symptômes suivants (par ordre d'importance) : des névralgies généralisées et quasi permanentes, neuropathies des petites fibres, des paresthésies (engourdissements, fourmillements, picotements), des tressautements de nerfs (spasmes nerveux / hyperexcatibilité nerveuse), des sensations de brûlures dans le cerveau (encéphalite), une électro-hypersensibilité (aggravation des neuropathies et des paresthesies au contact des composants électroniques d'appareils électromagnétiques : carte mère, processeur, alimentation, disque dur, etc.), des douleurs dentaires, crispation incontrôlée de la mâchoire (trouble de l'articulation temporo-mandibulaire), des migraines, des douleurs pulsatiles et violentes dans le crâne (frontal, pariétal, frontal, temporal et occipital), une pression intra crânienne (encéphalopathie), des douleurs dorsales et aux cervicales, des douleurs articulaires et musculaires migratoires, des douleurs abdominales, des douleurs dans les oreilles, des douleurs thoraciques, des troubles de la fonction intestinale (principalement selles molles), des allergies alimentaires soudaines (aux oeufs notamment), des tachycardies, une baisse de mon acuité visuelle, un mal des transports accru, des nausées, des bouffés de chaleur, des sueurs et des frissons inopinés, de l’irritabilité et de l’anxiété.


Je suis meurtri à tous les niveaux de mon être : physiquement et psychiquement.


Devant le tableau complexe de ma symptomatologie et l'impressionnante détérioration de mon état, je prends la décision de mettre ma carrière professionnelle entre parenthèses pour me consacrer pleinement à ma santé.

J'entame une interminable et désespérante errance médicale : neurologues, dentistes, ORL, internistes, cardiologues etc... 25 spécialistes au total, 10 mois d’errance. Le résultat est toujours le même : « Monsieur, vous n'avez rien ».


La seule piste évoquée par le corps médical étant celle de troubles psychosomatiques, je décide de pousser les investigations moi-même.


En peu de temps, grâce à mes recherches sur Internet et à l'exclusion de toutes les autres maladies par le corps médical suite à ma longue errance médicale (IRM, radio, examens neurologiques, prises de sang,), je comprends que je suis très probablement atteint d'une neuroborreliose. Je me souviens d'une piqûre d'insecte au niveau du cou, survenue un an plus tôt lorsque j'habitais en Alsace, région endémique de la maladie de lyme. Une tique m'aurait-elle inoculé un cocktail infectieux (jusqu'à une centaine d'agents pathogènes selon les chercheurs scientifiques) provoquant une immunosuppression, par ailleurs responsable du réveil d'autres pathogènes gardés jusque-là en latence par mon système immunitaire ? Une immunosuppression renforcée par une hygiène de vie peu désirable et de nombreuses pollutions environnementales ? L'idée tient la route.


La présence de la bactérie dans mon sang est ensuite confirmée par deux laboratoires allemands différents (un test de la goutte épaisse, et un test Elispot au BCA). Le diagnostic est enfin prouvé par sérologie et posé par un médecin : CD57 extrêmement bas (16) signe d’un système immunitaire épuisé par une infection chronique (le même marqueur qui est utilisé pour les malades du VIH), présence sans équivoque de Borrelia, Mycoplasma, Chlamydia, Yersinia, Epstein-Barr Virus (virus responsable de la mononucléose et réactivé par l’immunosuppression provoquée par la Borrelia), candidose chronique, acidose, différentes sensibilités alimentaires, carences nutritionnelles, une hypoxie (manque d’oxygène), un stresse chronique, un déséquilibre hormonal, une fatigue surrénalienne et une ischémie. Les co-infections bartonnella et babésia reviennent négatives, mais j'en présente les signes cliniques.


Résultats sanguins obtenus au BCA début 2016


Puisque l'infection n'a pas été traitée dès les premiers jours ayant suivi la contamination, la bactérie a eu le temps de former des biofilms et de coloniser l'ensemble de mon corps grâce à sa forme allongée et spiralée s'apparentant à un ressort. Cette particularité lui permet de pénétrer les tissus, les os, les cellules (infection intracellulaire), les nerfs, les glandes, et le cerveau (derrière la barrière hémato-encéphalique).


Je comprends avec effroi que la maladie est désormais considérée comme incurable et je ne trouve aucun témoignage de guérison en France.


J'apprends au sujet de la polémique mondiale autour de Lyme : épidémie silencieuse, persistance de l'infection après antibiothérapie, non reconnaissance de la maladie sous sa forme chronique, absence de prise en charge, non-fiabilité des sérologies, corrélation avec les maladies auto immunitaires... À ce stade là, je dors 14 heures par nuit. Les douleurs sont quotidiennes, permanentes et incontrôlables. Je ne pratique plus aucune activité sportive, je n'ai quasiment plus de vie sociale, aucune vie professionnelle et ma situation familiale est désastreuse. Mes parents sont en plein divorce et certaines amitiés ne survivent pas à l'épreuve. Je me sens seul, incompris et terriblement effrayé.

LA MISE EN PLACE D'UN PROTOCOLE HOLISTIQUE ET NATUREL

Après l'échec d'une trithérapie d'antibiotiques au BCA (Borreliose Centrum Augsburg), je décide de devenir mon propre soignant et je mets en place un protocole de soins global et 100% naturel.


Mes recherches m’amènent à comprendre que pour assurer une solution pérenne, il me faut adopter une approche:

- qui traite en profondeur le terrain et qui prenne en considération tous les aspects de la maladie, à savoir les 4 "i": infections (au sens large), inflammation, immunité et intoxication ;

– non invasive et sécuritaire, qui n'ajouterait pas à la charge toxique déjà trop élevée, et qui protégerait mes émonctoires, mon immunité et ma flore intestinale ;

- qui ne se contenterait pas de tuer les pathogènes mais qui viendrait aussi réparer les dommages et les déficiences induits par la maladie.

- que je pourrais mener indépendamment du système médical (qui ne propose à l'évidence aucune solution viable pour cette forme de la maladie) et sur le long terme ;

Je contacte des spécialistes du monde entier (principalement Canada, USA, Suisse, Belgique, Grande Bretagne, Allemagne), des Professeurs en médecine, des médecins membres du groupe chronimed, des malades, des associations, des cliniques spécialisées, des auteurs, des bloggeurs... En somme, toute personne susceptible de m'apporter de l'information utile et donc un peu d'espoir. Mailing, téléphone, Skype, vidéoconférences, réseaux sociaux, groupes de soutien, tous les moyens sont bons. Je me débrouille pour trouver les fournisseurs de plantes médicinales et pour importer la plupart de mes compléments alimentaires de l'étranger. J'insiste auprès des autorités médicales pour obtenir certains tests et démarche les meilleurs laboratoires étrangers. Mon chemin vers la guérison est semé d'embuches, la tâche n'est jamais facilitée mais mon instinct de survie me pousse à ne rien lâcher.

Le traitement se base en réalité davantage sur l'analyse de ma symptomatologie et de mon anamnèse que sur les résultats en laboratoires, ces derniers étant pour la plupart extrêmement onéreux et peu fiables en raison d’une mauvaise conception ou de normes statistiques inadaptées. Il n'est pas figé et se voit modifié au fur et à mesure de mes avancées.


À force de tâtonnements, de recherches et d'auto-analyse, je me concocte un protocole personnalisé où je mets notamment l'accent sur la charge virale, ce qui s'avérera être un élément clé dans ma guérison dans la mesure où l'immunosuppression provoquée par la piqûre d'insecte a tendance à réveiller sous des formes particulièrement agressives de nombreux virus herpétiques jusque-là gardés en dormance dans les ganglions nerveux. J'investigue aussi sur mon propre terrain, c'est à dire sur les raisons ayant offert aux agents infectieux un environnement favorable à leur développement, sachant que de nombreuses personnes restent en bonne santé (état de "porteur sain") malgré plusieurs piqûres. En d'autres termes, je tente de comprendre pourquoi l'infection a pris une telle ampleur dans mon organisme. Je découvre la présence de parasites lors d'une cure de déparasitage et je comprends que je souffre d'un syndrome d'activation mastocytaire depuis mes 17 ans. Je suppose une intoxication au mercure au regard de mes nombreux amalgames dentaires (plombages au mercure), une intoxication aux moisissures suite à un séjour de 6 mois en Floride, ainsi qu'une intoxication médicamenteuse suite à la prise de roaccutane (médicament à base d'isotétrinoÏne utilisé dans le traitement de l'acné sévère) pendant 9 mois à dose élevée.


Je comprends que tous ces facteurs ont largement contribué à affaiblir mon terrain et donc mon immunité.


Je consacre l'essentiel de mon temps à étudier, lire des ouvrages spécialisés, échanger avec des spécialistes du monde entier, assister à des conférences, trier l'information, et surtout tout mettre en œuvre pour me soigner : régime-santé, plantes médicinales (anti inflammatoires, anti infectieuses, détoxifiantes et toniques, sous forme de poudre, décoction et teintures), cure dépurative, drainante et détoxifiante des reins, du foie et de la rate, nettoyage des intestins, compléments alimentaires ciblés, réduction des sources de pollutions extérieures (hygiène électro-magnétique, produits cosmétiques et ménagers naturels...), détoxification lente et progressive des métaux lourds, promenade en mer et juste équilibre entre activité physique et repos. Chaque aspect du protocole, chaque plante, chaque complément alimentaire, est consciencieusement étudié et religieusement appliqué.



Chaque jour, j'étudie en moyenne entre six et huit heures. Ainsi, j’ai l’impression d’avancer. Savoir c'est pouvoir. Je consacre chaque mois à l’étude d’un sujet : parasites, candidoses, virus, alimentation, ondes électromagnétiques, moisissures, métaux lourds, carences alimentaires, maladies auto-immunes, système endocrinien, système immunitaire, système digestif, système nerveux, système tégumentaire, système lymphatique, système respiratoire, système cardiovasculaire et locomoteur, système reproducteur.

J’étudie les protocoles de chacun des plus grands spécialistes de la maladie : Docteur Wayne Anderson, Docteur Dietrich Klinghardt, Docteur Lee Cowden, Docteur Bill Rawls, Stephen Buhner, Docteur Richard Horrowitz, Docteur Rebecca Risk, Docteur Neil Nathan, Docteur David Minkodd, Docteur Raj Pateil, Docteur Nicola mcfadzean, Docteur Anthony Smith, Docteur Friedrich Douwes, Docteur Marie Matheson et Docteur David Jernigan. Mais pas seulement. Je lis tous les livres sur le sujet et tous les témoignages de malades. Je décortique les sites Internet, les forums Internet, les émissions télé, les vidéos YouTube et les podcasts qui traitent de la maladie.

Grâce à mes études de droit, j’ai une grande capacité de travail, de mémorisation, de synthèse et de recherche(s). Bilingue anglais, je ne suis pas limité par la barrière linguistique, sachant qu’une grande majorité de sources d’information proviennent de pays anglophones. Mais je dois avouer que ce travail est plus dur que tous les partiels que j’ai dû préparer, étudier et réviser au cours de ma carrière académique.

La plus grande difficulté réside dans le fait que ces sources inépuisables d’informations regorgent de données subjectives et parfois totalement contradictoires. Vous voyez, le domaine de la santé est un sujet vaste, complexe, évolutif et aux multiples facettes. C’est encore plus vrai pour la maladie de Lyme. La maladie s’exprime différemment chez chaque malade, elle est multi-organique, multi-factorielle, multi-dimensionnelle et multi-systémique, et chacun répond différemment à tel traitement, telle approche thérapeutique, ou tel régime alimentaire. Comme les malades sont laissés pour compte et livrés à eux-mêmes, ils trouvent refuge sur Internet où ils peuvent échanger entre eux, se soutenir mutuellement, partager leur expérience, témoigner et débattre librement. La masse d’informations à trier se trouve de ce fait monumental. Je m’adonne à une immense étude comparative. Je fais des recoupements et j’analyse les points communs entre ces sources d’informations. Je cherche un fil conducteur pour architecturer une approche à la fois logique, structurée et sécuritaire. Je pioche ce qu’il semble y avoir de mieux (c'est à dire de plus pertinent, logique, intéressant, et efficace) dans chaque protocole afin de créer l’approche de soins globale la plus complète et la plus efficace possible. Car il faut savoir que chaque médecin a son domaine de prédilection, un sujet qu’il affectionne particulièrement, qu’il détaille et auquel il accorde plus d’importance. Pour certains, la persistance de la maladie de Lyme s'explique par le rôle des métaux lourds, pour d'autres ce sont les biofilms qui sont coupables, ou encore les rétrovirus, les parasites intestinaux, les réactions auto-immunitaires, et j'en passe. Les raisons et les pistes évoquées pour expliquer la chronicité de la maladie et l'inefficacité des antibiotiques sont prolifiques. Ce travail de synthèse sans précédent est épuisant, surtout qu’en tant que malade il m’est difficile de prendre du recul ou de ne pas me sentir émotionnellement submergé par la lecture de toutes ces informations.


UN PARCOURS LONG ET DOULOUREUX

Le traitement est lourd, douloureux et cher, d'autant plus que je privilégie les remèdes haut de gamme, aux formes bio-disponibles et issus de l'agriculture biologique. Une quarantaine de plantes et une vingtaine de compléments alimentaires non remboursés rythment mon quotidien. Me soigner devient un travail à temps plein. Chaque jour est consacré à la guérison. Au départ, mon état empire : en mourant, les parasites intestinaux relâchent des métaux lourds et des pathogènes. Les bactéries et les champignons relâchent quant à eux des toxines pro inflammatoires (cf. réactions Herxheimer). Les 9 premiers mois sont extrêmement éprouvants, quasi insupportables. La crise de guérison se fait ressentir. Le chemin est long et désespérant.


Voici le descriptif d'une journée typique : je me réveille généralement entre 11 heures et 13 heures avec les bras complètement engourdis et une impression de gueule de bois. Je me motive à sortir du lit et prendre mon petit déjeuner et mes traitements. Au bout de trente minutes le plus gros des engourdissements passent bien que persistent quelques fourmillements et picotements un peu partout dans mon corps. J'ai la mâchoire complètement crispée et des sensations de brulures dans le cerveau. Ma tête est comme compressée dans un étau, et des sensations de chocs électriques surprennent mes dents. Malgré tout, je me force à sortir. Je sais à quel point l'oxygénation du corps et la stimulation du système circulatoire sont cruciaux dans le processus de guérison. Mes muscles sont fébriles et je souffre aux articulations. Dehors, une sensation de déréalisation me gagne. Je suis bien là mais je l'impression de ne pas appartenir à la réalité. J'observe les gens comme je regarderais un film. Tout semble distancé. Je rentre épuisé et me cale sur le canapé devant la télévision, ou dans mon lit pour étudier allongé sur mon ordinateur portable. Parfois j'ai du mal à me concentrer tant ma vue est détériorée. Une fois le déjeuner passé, je me recouche avec des sueurs froides, si j'ai la chance de bien digérer mon repas et mes traitements (une vingtaine de compléments alimentaires, un litre de décoction, une dizaine de plantes en poudres et une quinzaine de teintures médicinales), qui soit dit en passant ne font qu'empirer mes symptômes mais que je ne peux arrêter si j'espère un jour mettre fin à cet enfer. J'étudie les après midi et le soir.

Je ne peux plus conduire plus de dix minutes sous peine de sentir des douleurs musculo-squelettiques insupportables au niveau du cou, des épaules et du haut du dos. Quand je vois des amis, je fais mine d'aller "un peu mieux" pour ne pas paraitre rabat-joie ou dépressif. Être chroniquement malade finit par déranger et/ou lasser l'entourage. Je ne peux même pas me réconforter dans la nourriture et dois maintenir, assumer, parfois imposer à mon entourage ce nouveau mode alimentaire. Si je touche mon téléphone portable ou mon ordinateur, mes doigts brulent immédiatement en raison de l'inflammation des nerfs périphériques causée par les neurotoxines (les extrémités des membres étant des zones du corps très innervées) ce qui renforce mon exclusion sociale. Le soir, je pique souvent des crises de rage en raison de la douleur. Au moment de me coucher, je me force à reprendre mes traitements et me mettre au lit. C'est à ce moment que mon cœur part en chamade. Équipé d'un moniteur de fréquence cardiaques, je m'endors tant bien que mal sous mon baldaquin anti-ondes en comptant les tressautements de nerfs qui assènent mes membres. Certaines nuits sont pires que d'autres. Il arrive que mes neuropathies des petites fibres soient telles que le simple contact de ma peau avec les draps me fasse hurler de douleurs. Parfois, je crains de ne jamais me réveiller. D’autres fois, je l’espère. Pendant ce temps, mes parents se disputent leur divorce et mes amis continuent leurs vies. Le monde continue de tourner tandis que je suis coincé dans ce corps dysfonctionnel et tortueux. Je me sens incompris, seul et apeuré. Et si je n'arrive jamais à m'en sortir ? Je vis ce cauchemar pendant près de deux ans, sans une seconde de répit, sans jamais me plaindre ou me morfondre sur mon sort et en ayant évidemment l'air "normal" : une chance ou une malédiction ? Je ne saurais le dire.


Malgré l'absence de progrès au niveau de ma symptomatologie durant les neuf premiers mois de traitement, je me ré affirme constamment des phrases positives, conscient de la force de l'esprit pour encourager le processus de guérison. Je profite de cet isolement, ce time-off, pour faire une profonde introspection et repenser un projet professionnel qui correspondrait à mon nouveau mode de vie mais aussi à mes compétences intellectuelles et humaines, à mes envies de contribution et aux besoins sociétaux actuels. Ainsi, je comprends que j'ai envie d'aider les autres une fois que je serai guéri. Ce projet professionnel donne un sens à l'épreuve, une perspective d'avenir heureuse et elle me donne une raison supplémentaire à rester proactif dans ma démarche de guérison. Mon intention est posée et mon projet professionnel est né.


Je m’inscris dès lors au cours sur les plantes médicinales Materia Medica de l'école en herboristerie canadienne FloraMedicina. Grace à ces études très enrichissantes, je suis capable d’améliorer mon propre protocole en ajustant les posologies et les synergies entre les plantes. Je complète cette formation par l’étude de la naturopathie dans une école française appelée ADNR formations . Ainsi j’étudie l’anatomie, l’alimentation, l’aromatologie et les techniques de gestion psycho-émotionnelle. J’apprends à dresser un bilan naturopathique et à mener une séance d'accompagnement en naturopathie. Cet enseignement est d’autant plus pragmatique que je teste tout sur moi : les changements alimentaires, les mesures hygiénistes et les différents remèdes naturels. Une plus-value non négligeable pour l’exercice de mon futur métier.

Je médite sur mes symptômes et développe un rapport singulier à mon corps dont je me détache (principe de dissociation) tout en restant très à son écoute. Grâce à un mental confiant et persévérant, une bonne dose de positivité et le soutien inconditionnel de mes parents, les résultats finissent par arriver. Au bout de 9 mois de traitement, mes symptômes commencent peu à peu à baisser en intensité. Au bout de 16 mois, je suis asymptomatique à 85% et mon niveau d'énergie est correct.


À ce stade-là, la tendance est inversée : la charge infectieuse et toxique a largement diminué et la dégénérescence est stoppée. Mon corps entre en phase de réparation. Déterminé à recouvrer la pleine santé et conscient de la résilience du corps humain, je continue le travail de restauration des organes endommagés, en mettant l'accent sur les dommages causés aux nerfs, puisque c'est le système le plus touché chez moi. Je continue par ailleurs la détoxification et la réparation du microbiote et des carences nutritives via une alimentation stricte et particulièrement riche en nutriments. L’idée est d’apporter aux mitochondries (c'est à dire nos fournisseurs d’énergie) les vitamines, minéraux et acides gras dont elles manquent. Ce processus est long. Patience et persévérance sont mes mantras. Progressivement, mon système immunitaire et mon système hormonal se rééquilibrent. Je tombe très rarement malade, je deviens plus résistant au froid, et mon rythme circadien se régule. En parallèle, je continue les plantes anti-infectieuses à doses réduites puisque venir à bout d'infections froides et par définition persistantes comme les borrélioses de Lyme est un processus long, qui se comptent souvent en années.

LES ÉTAPES FINALES DE MA GUÉRISON : IDENTIFICATION ET TRAITEMENT DE DEUX NOUVEAUX FACTEURS AGGRAVANTS


Il faut bien comprendre qu'un Lyme chronique et complexe s'installe généralement sur un terrain déjà affaibli et qu'il existe de nombreux facteurs pouvant participer au développement de la maladie ou entraver sa guérison. Se focaliser uniquement sur la bactérie responsable de la maladie de lyme stricto sensu, en ignorant les autres facteurs, ne mènera dans ces cas-là souvent qu'à de piètres résultats et des rechutes.


Les malades dans les cas les plus critiques et ceux qui ne répondent pas favorablement aux traitements ou qui n’atteignent pas la guérison complète malgré un traitement adapté et de qualité, présentent généralement un terrain très affaibli accompagné d’un, voire de plusieurs facteurs aggravants : des infections froides ORL enkystées (sinus, muqueuse nasale), une intoxication ancienne et insidieuse (pesticides, herbicides, agglomérés de bois, mélamines, solvants, encre, peintures etc), une charge chimique importante à travers des médicaments pris pour d’autres problèmes de santé, des allergies non détectées, des déséquilibres hormonaux induits par la prise de contraceptifs, la présence d’une antenne-relais à proximité du domicile, des infections dentaires asymptomatiques, des infections asymptomatiques au niveau des amygdales, des cavitations NICO, la présence de corps étrangers (composants de certaines couronnes dentaires ou une fuite d’implants mammaires) responsables d’allergies, d’inflammation et de réactions auto-immunitaires, ou encore d’importants troubles digestifs (SIBO, hyperperméabilité intestinale, dysbiose intestinale, hypochlorhydrie, parasites intestinaux).


Chaque personne doit ainsi reconstituer le puzzle de ses propres déséquilibres et facteurs aggravants. L'accompagnement se fait ensuite par étapes, par "couches", car vouloir tout résoudre d'un seul coup est impossible.

J'avais déjà identifié et traité plusieurs de mes facteurs aggravants dont l'intoxication au roaccutane, aux moisissures, au mercure, la présence de parasites intestinaux et mon syndrome d'activation mastocytaire. Pourtant, malgré tous les efforts que je déploie, mon niveau de santé est convenable mais il n'est pas encore optimal. En d'autres termes, je ne suis toujours pas asymptomatique. Je décide alors de pousser les investigations et je réalise que ma sphère bucco-dentaire et que ma sphère ORL sont facteurs d'immunosuppression, de toxicité, d'inflammation et de pathogénicité. Je me rends alors en Allemagne pour me faire retirer ce que l’on appelle les cavitations NICO (névralgies intérieures cavitations ostéonécroses). Les cavitations sont des cavités à l'intérieur des os des mâchoires qui sont très toxiques pour l'organisme car remplies d’agents infectieux et de toxines. Elles surviennent généralement à la suite d’une dévitalisation ou de l’extraction d’une dent de sagesse sans nettoyage des alvéoles et elles provoquent une grave dégénérescence osseuse de la mandibule concernée. J'élimine également mon infection MARCoN'S (infections à staphylocoques persistants dans la muqueuse nasale et les sinus) à l'aide d'enzymes prokinétiques et fibrinolytiques et de sprays nasaux anti microbiens.

Traiter ces deux facteurs aggravants, tout en continuant le reste des traitements, permet de définitivement rehausser mon système immunitaire, d'améliorer de façon notoire mon terrain et d'accéder à la guérison finale.

MA VIE ACTUELLE

Le Larousse définit la guérison comme la « disparition totale des symptômes d'une maladie ou des conséquences d'une blessure avec retour à l'état de santé antérieur ».


À ce jour, je m'estime guéri, d'un point de vu physique, émotionnel et spirituel.


La charge infectieuse globale a largement diminué: l'infection bactérienne a été régulièrement délogée, dés-enkystée et éliminée, et les co-infections ont été traitées. Le niveau inflammatoire général est désormais nettement diminué et maîtrisé, ainsi que la charge toxique globale. Mon système nerveux a été délivré des pathogènes, apaisé et nourri, et mes carences nutritives largement comblées. Mes organes d'élimination et mes intestins ont retrouvé leurs pleins potentiels. Mon esprit est apaisé, renouvelé et libéré de la mémoire traumatique de la maladie. L'homéostasie générale a été rétablie.


J'ai retrouvé une vie normale, je dors 8 heures par nuit, je pratique une activité physique régulière et je ne souffre plus d'aucun symptôme. Je suis indépendant, épanoui et heureux, et grâce à une bonne hygiène de vie, un mini protocole de maintenance Lyme, et des cures de détoxification et de déparasitage semestrielles, je suis en mesure de maintenir un niveau de santé optimal.


Cliniquement je ne présente plus aucun symptôme. Sérologiquement, tous mes tests en laboratoires sont négatifs. La théorie et la pratique semblent donc concorder vers une guérison asymptomatique effective et durable.


Il est toutefois possible qu’une infime quantité de borrelies soit toujours présente dans mon corps, sous une forme cachée et enkystée. Cette question est sujet à débat et nul ne dispose à l’heure actuelle des outils permettant de quantifier le taux résiduel de bactéries enkystées dans un organisme humain. Quoi qu’il en soit, l’infection n’est plus active et ne cause plus de dommages ni de réactions autodestructrices de la part de mon système immunitaire. Si des bactéries ont survécu aux trois années de traitements antiseptiques intensifs, elles ne représentent qu’une forme dormante et inoffensive de la maladie, gardée sous contrôle par mon système immunitaire et un environnement interne défavorable à leur prolifération. Dans ce cas-là, on peut considérer que je suis (re)devenu porteur sain de la bactérie, comme probablement des centaines de milliers de personnes régulièrement piquées en région endémique et pourtant en parfaite santé.


Par le biais d'un double cursus en herboristerie (au Canada) et en naturopathie (en France), d'échanges passionnants avec divers spécialistes et autres malades du monde entier, mais surtout fort de mon expérience personnelle, j'ai acquis une base solide de connaissances en matière de remèdes et techniques naturelles pour tout type de syndromes infectieux multi systémiques.


Aujourd'hui conseiller en naturopathie, je propose des accompagnements pour les personnes souffrant de troubles chroniques, et plus particulièrement de Lyme chronique, en parallèle et dans le respect de leur suivi médical.

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Les informations issues du présent article ne constituent pas non plus une recommandation personnelle en naturopathie. Toute mise en application des informations citées dans cet article ne devra être faite qu’à la discrétion du lecteur et à ses propres risques. L’auteur décline formellement toute responsabilité, quelle qu'elle soit, dans les cas d’application de ces informations sans l'autorisation préalable d'un professionnel de santé ou du bien-être.

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