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POURQUOI FAUT-IL BANNIR LE SUCRE RAFFINÉ ?



Le mot « sucre » recouvre deux sens :


- un sens général qui désigne la grande famille des glucides, regroupant :

  • les sucres lents (ou complexes), qui provoquent une métabolisation lente avec une élévation glycémique faible et stable (comme l’amidon, principal composant des féculents);

  • les sucres rapides (ou simples), c’est-à-dire directement assimilables par notre organisme (comme le saccharose, le fructose, le glucose…)

- un sens plus restreint, utilisé au quotidien, pour désigner le sucre moderne, aussi appelé sucre blanc ou sucre raffiné. Le sucre moderne contient plus de 99% de saccharose. Il est purifié et blanchi, ne contient plus aucun de ses minéraux ou vitamines naturels. C'est le cas du sucre cristal, du sucre glace, du sucre mi-blanc, des sucres en morceaux, du sucre roux (sucre blanc raffiné coloré avec du caramel obtenu à partir de sucre blanc raffiné), de la cassonade, sirop de mais, sirop de glucose.


Dans notre société moderne, le sucre raffiné est littéralement omniprésent. Gâteaux, bonbons, sodas, chocolats, pain de mie, charcuterie, bouillon cube, confitures, crèmes glacées, sauces, plats préparés, produits congelés, alcools, vins, plastifiants, revêtements protecteurs, explosifs, vernis, détergents, cosmétique, il est tout simplement incontournable. Si les Occidentaux ont commencé à en manger à des doses relativement faibles (4 livres par an au 18ème siècle), un Français en consomme aujourd'hui en moyenne 32 kg par an, dont 25 kg sous forme raffinée (saccharose).


Pourtant, il est un poison hautement toxique pour l'humain, dépourvu de valeur nutritive et responsable de nombreuses maladies chroniques, dont le diabète, l'obésité, les maladies cardio-vasculaires, le cancer et les caries dentaires. Bruno Kleiner, naturopathe bio-énergétitien et directeur du C.E.N.A.T.H.O récapitule à juste titre dans son ouvrage « le sucre ou la vie » (éditions Lanore) que « sa consommation entraine un affaiblissement des capacités immunitaires, hormonales et circulatoires, une fatigue chronique, une réduction du potentiel intellectuel et favorise la dépression ».​


J'ai moi-même été un grand consommateur de sucre, complètement accro aux pâtisseries, sodas et desserts en tout genre. Matin, midi, après midi et soir. J'en consommais en moyenne toutes les 4 heures. Mes amis s'étonnaient souvent de la quantité de sucre que j'étais capable d'ingérer. L'addiction était bien réelle. Elle s'explique par la sensation d'euphorie qu'elle provoque. Le sucre raffiné et les aliments qui en contiennent provoquent une hyperglycémie (montée brutale du taux de glucose sanguin). Une sensation de plein d’énergie apparaît rapidement. Mais celle-ci sera de courte durée puisque le pancréas réagit en secrétant de l’insuline. Une hypoglycémie réactionnelle (baisse du taux de glucose sanguin) s’ensuit avec une sensation de coup de pompe qui invite à consommer à nouveau du sucre. Le sevrage n'a pas été facile mais bien nécessaire quand l'on sait ce que je m'apprête à vous révéler.


Le sucre blanc est en lien avec plusieurs pathologies :

  • Sucre et cancer : Le sucre alimente les cellules cancéreuses et a été lié au développement du cancer du sein, des ovaires, de la prostate, du rectum, du pancréas, des voies biliaires, du poumon, de la vésicule biliaire et de l'estomac[1][2][3][4][5][6][7]. Les cellules cancéreuses utilisent prioritairement la fermentation pour fonctionner. La fermentation n’étant pas possible avec les acides gras, cela veut dire que les cellules cancéreuses ont un énorme besoin de glucose. Elles ont besoin de 20 fois plus de glucose qu’une cellule saine. Les cellules cancéreuses sont dépendantes au glucose. Si elles n’ont que des acides gras à disposition, elles se retrouvent en famine, la production d’énergie cellulaire baisse, et les cellules cancéreuses perdent de leur agressivité et de leur capacité à se multiplier. Ce n’est pas le cas des autres cellules du corps (cerveau, cœur et autres muscles) qui, elles, peuvent vivre uniquement grâce aux acides gras, car leur comportement est moins frénétique.

  • Sucre et diabète : Le diabète, sur le plan métabolique, se traduit par l’incapacité de l’organisme à absorber tout le sucre contenu dans le sang. En théorie une hormone est secrétée par le pancréas, l’insuline, qui permet la pénétration intracellulaire du sucre (ou glucose). A long terme, l’excès de glucose dans le sang entraîne ce qu’on appelle une résistance à l’insuline : les cellules ne sont alors plus en mesure de résister aux sollicitations de l’insuline.

  • Sucre et troubles gastriques : Le sucre peut causer de nombreux problèmes avec le système gastro-intestinal, y compris : le tractus intestinal acide, l'indigestion, la malabsorption des nutriments chez les patients atteints d'une maladie intestinale fonctionnelle, un risque accru de maladie de Crohn et de colite ulcéreuse[8][9][10][11].


Concernant les syndromes infectieux multi-systémique, on sait que :

  • Le sucre nourrit les parasites, bactéries et virus caractéristiques des syndromes infectieux multi-systémique. Il aide grandement la croissance incontrôlée de Candida albicans[12](infections à levures) et s’avère être un grand producteur d'acidose (or on sait que les pathogènes prolifèrent en terrain acide).

  • Le sucre affaibli les défenses immunitaires face aux maladies infectieuses[13][14]. On pense que le système immunitaire est affaibli pendant les 5 heures suivants la dernière consommation de sucre. Si le sucre est consommé tout au long de la journée, vous comprendrez que le système immunitaire se retrouve dans un état perpétuel d'affaiblissement.

  • Le sucre raffiné pompe nos vitamines et minéraux : il provoque des carences en chrome et en cuivre et interfère avec l'absorption de calcium et de magnésium [15] [16][17][18].Si à l’état naturel, dans les aliments non raffinés (les fruits par exemple), les sucres sont toujours accompagnés de vitamines et de minéraux indispensables à leur métabolisme, le sucre raffiné n'en contient pas, ce qui oblige le corps à puiser dans ses propres réserves. En effet, lorsque le sucre arrive dans le sang, sous forme de glucose, il y a une brutale acidification du sang ce qui nécessite un effet tampon réalisé par la libération de calcium au niveau des os et même des dents – d’où les fréquents problèmes de calcium, de fragilité osseuse et de dentition chez les mangeurs de sucre. De plus, la digestion fait intervenir des réactions biochimiques qui consomment ces catalyseurs : s’ils ne sont pas présents dans l’aliment, ils seront prélevés dans l’organisme, qui verra ainsi sa réserve s’appauvrir d’autant plus qu’elle n’est pas ou peu renouvelée. Nous savons déjà que les pathogènes responsables de syndrome multi infectieux pompes nos réserves et perturbent l'assimilation des nutriments (lire ici). Le tirage constant du sucre sur nos ressources en minéraux est juste un stresseur supplémentaire inutile qui va miner la réponse du corps face à Lyme et ses co-infections.

  • Le sucre est inflammatoire : Il est très difficile de réduire l'inflammation lorsque les taux d'insulines sanguins sont élevés. L'insuline a pour fonction de transporter le sucre en dehors du sang, dans les cellules musculaires et graisseuses (on parle de « graisse viscérale »), pour que le taux se maintienne à une valeur sans risque. Or, la graisse viscérale produit énormément de cytokines, c'est à dire des protéines pro-inflammatoire. Plus il y aura de sucre dans le système sanguin, plus le pancréas produira de l'insuline, ce qui produira davantage de graisses viscérales et donc de cytokines pro-inflammatoire et d'hormones responsables de l’accélération de l'inflammation.


QUELLES ALTERNATIVES AU SUCRE BLANC ?


Il existe plusieurs possibilités :

– le sucre de coco

– le xylitol

– la stevia

– le miel

– le sirop d’agave ou d'érable


ATTENTION : Si la stevia est issue d'une plante, le produit final n'est pas toujours naturel. En France, ce n’est pas la feuille séchée réduite en poudre que l’on utilise mais des extraits appelés glycosides de steviol (dont le rebaudioside A). Ces extraits sont purifiés par des techniques industrielles. Des agents de charge (pour augmenter le volume du produit final) et des additifs alimentaires (chimiques et naturels) sont également ajoutés. Il faut donc être vigilant et s'orienter vers des stevia 100% naturelle, trouvés en magasin bio, de couleur verte et non pas l’édulcorant blanc trouvé en grande surface.



[1] Takahashi, E., Tohoku University School of Medicine, Wholistic Health Digest. October 1982:41:00


[2] Quillin, Patrick, Cancer’s Sweet Tooth, Nutrition Science News. Ap 2000 Rothkopf, M.. Nutrition. July/Aug 1990;6(4).


[3] Michaud, D. Dietary Sugar, Glycemic Load, and Pancreatic Cancer Risk in a Prospective Study. J Natl Cancer Inst. Sep 4, 2002 ;94(17):1293-300.


[4] Moerman, C. J., et al. Dietary Sugar Intake in the Etiology of Biliary Tract Cancer. International Journal of Epidemiology. Ap 1993.2(2):207-214.


[5] The Edell Health Letter. Sept 1991;7:1.


[6] De Stefani, E.”Dietary Sugar and Lung Cancer: a Case control Study in Uruguay.” Nutrition and Cancer. 1998;31(2):132_7.


[7] Cornee, J., et al. A Case-control Study of Gastric Cancer and Nutritional Factors in Marseille, France. European Journal of Epidemiology 11 (1995):55-65.


[8] Yudkin, J. Sweet and Dangerous.(New York:Bantam Books,1974) 129


[9] Cornee, J., et al. A Case-control Study of Gastric Cancer and Nutritional Factors in Marseille, France, European Journal of Epidemiology. 1995;11


[10] Persson P. G., Ahlbom, A., and Hellers, G. Epidemiology. 1992;3:47-52.


[11] Jones, T. W., et al. Enhanced Adrenomedullary Response and Increased Susceptibility to Neuroglygopenia: Mechanisms Underlying the Adverse Effect of Sugar Ingestion in Children. Journal of Pediatrics. Feb 1995;126:171-7.


[12] Crook, W. J. The Yeast Connection. (TN:Professional Books, 1984).


[13] Sanchez, A., et al. Role of Sugars in Human Neutrophilic Phagocytosis, American Journal of Clinical Nutrition. Nov 1973;261:1180_1184. Bernstein, J., al. Depression of Lymphocyte Transformation Following Oral Glucose Ingestion. American Journal of Clinical Nutrition.1997;30:613


[14] Ringsdorf, W., Cheraskin, E. and Ramsay R. Sucrose, Neutrophilic Phagocytosis and Resistance to Disease, Dental Survey. 1976;52(12):46_48.


[15] Couzy, F., et al. “Nutritional Implications of the Interaction Minerals,” Progressive Food and Nutrition Science 17;1933:65-87


[16] Kozlovsky, A., et al. Effects of Diets High in Simple Sugars on Urinary Chromium Losses. Metabolism. June 1986;35:515_518.


[17] Fields, M.., et al. Effect of Copper Deficiency on Metabolism and Mortality in Rats Fed Sucrose or Starch Diets, Journal of Clinical Nutrition. 1983;113:1335_1345.


[18] Lemann, J. Evidence that Glucose Ingestion Inhibits Net Renal Tubular Reabsorption of Calcium and Magnesium. Journal of Clinical Nutrition. 1976 ;70:236_245.

 

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