COVID LONG : MON MODÈLE D’ACCOMPAGNEMENT NATUROPATHIQUE
J’ai été amené à accompagner en consultation des cas de covid longs par le truchement de mon expertise avec la maladie de Lyme. Les deux pathologies présentent en effet une symptomatologie analogue, caractérisée par une atteinte multi-systémique / multi organique et des symptômes fluctuants selon les cas et dans le temps.
Les symptômes les plus fréquemment rapportés sont une fatigue intense, des malaises post effort, des troubles cognitifs (concentration, mémoire, manque de mot), sensoriels (bourdonnements d’oreille, vertiges), des maux de tête, des difficultés respiratoires, de la toux, des douleurs et oppressions thoraciques, des palpitations, des troubles dysautonomiques, des troubles de l’odorat et du goût, des maux de gorge, des sueurs, des douleurs musculotendineuses, des sensations anormales de type de brûlures ou picotements, des troubles digestifs (anorexie, douleurs abdominales, diarrhée), des manifestations cutanées (prurit, urticaire), chute des cheveux, des troubles du sommeil, une irritabilité, de l’anxiété et une humeur dépressive.
Après 3 années d’expérience professionnelle, je vous partage aujourd’hui mon modèle d’accompagnement naturopathique et complémentaire de cette néo maladie. Ce modèle n’a pas vocation à remplacer votre suivi médical. Une prise en charge pluriprofessionnelle et coordonnée, est au contraire recommandée et donne les meilleurs résultats.
Diminuer la charge virale : Bien que nous soyons encore aux balbutiements en termes de recherches sur le covid long et que ses mécanismes ne sont pas encore clairement élucidés, la piste de « la persistance virale » figure parmi les causes potentielles majeures. De ce point de vue, diminuer la charge virale à coup de plantes antivirales apparait tout à fait judicieux. Exemple de plantes antivirales ayant démontré un intérêt dans ma pratique : les plantes du phytomédicament vietnamien VIPDERVIR(Artemisia Annua et Andrographis paniculata), ainsi que d’autres plantes par voie par extension de leurs propriétés antivirales déjà bien éprouvées : la Propolis, le Lomatium, la Prunelle, le Lomatium et l’Isatis.
Réguler l’immunité : Le covid long, une maladie auto-immunitaire ? Là aussi, il n’existe pas de consensus scientifique, mais une récente étude menée par Chetan Sharma & Jagadeesh Bayry et publiée le 12 avril 2023, nous indique qu’il y a une probabilité 42,6 % plus élevée de contracter une maladie auto-immune 3 à 15 mois après l’infection au covid. De la même manière, l’amélioration, ou au contraire, la dégradation, des personnes affectées par le covid long suite à une dose de rappel du vaX laisse également supposer un lien de causalité entre l’activité immunitaire du malade et sa symptomatologie. Si le système immunitaire est hypervigilant, hyperréactif, hyperactif, dérégulé ou tombé en cascade auto-immune, cette réponse inappropriée peut être à l’origine de nombreux symptômes. S’en rétablir ne consiste pas à « booster » le système immunitaire, ce qui peut au contraire aggraver la situation ; il s’agit davantage de le moduler, et d’arriver à intégrer le microbe au sein de notre microbiome. Les outils qui peuvent aider à la modulation immunitaire incluent la naltrexone à faible dose (LDN), l'immunothérapie à faible dose (LDI), le produit Moducare C, les plantes adaptogènes, les probiotiques à base de spores, la vitamine A et D, les peptides, le produit IMN-CALM® de Beyond Balance®, ainsi que les produits de la gamme « PureResponseTM » créée par Samuel F. Yanuck pour Pure Encapsulations® (Balanced Immune, Innate Immune Support, Th1 Support, et Th2 Modulator).
Diminuer l’inflammation : Une réponse inflammatoire hyperactive pourrait être à l’origine de nombreux cas de COVID longs, selon une nouvelle étude de l’Allen Institute publié le 9 juin 2023. Parmi les 55 patients atteints d’un Covid LONG, 60 % présentaient en effet des signes d’inflammation persistante, notamment une activation élevée des neutrophiles. Des complements alimentaires anti-inflammatoire comme SPM Active® de Metagenics ou le Gut Specific Fish Oil ® de chez Microbiome Labs, ainsi que le produit Inflamma-bLox ® de la gamme « Ortho Molecular », CytoQuel® de chez Researched Nutritionals, ou encore Inflamma Calm ® de chez microbe Formulas, peuvent grandement aider.
Calmer la dysautonomie : Les symptômes dysautonomiques font légion dans le royaume du covid long. De nombreux malades présentent un dysfonctionnement du système nerveux autonome, ce système qui contrôle toutes les fonctions automatiques de l’organisme. Parmi les symptômes on retrouve souvent des troubles de : la régulation de la tension artérielle, du rythme cardiaque, de la fréquence respiratoire, de la température corporelle, de l’équilibre hydrique et en électrolytes du sang, mais aussi de la digestion, du métabolisme, de la production de fluides corporels (salive, sueur et larmes), la miction, la défécation ou encore la réponse sexuelle. La solution de réhydratation cellulaire, le quinton hypertonique, les plantes hypertensives peuvent aider (attention, les contre-indications sont possibles), à condition de corriger la cause sous-jacente profonde.
Stabiliser les mastocytes : Une partie importante des cas de covid long présentent une surréactivité des mastocytes, qui libèrent de façon inappropriée et excessive des médiateurs chimiques au contact d’un déclencheur anodin qu’elles perçoivent comme une menace, provoquant un ensemble de symptômes chroniques. Les solutions possible comprennent le régime faible en histamine, l’éviction des facteurs déclencheurs, et la prise d’anti-histaminiques et de stabilisateurs mastocytaires naturels comme : NeuroProtek®, le spray NasalCrom, Probiota HistaminX ® de Seeking Health, Hista-Aid ® de Quicksilver, MAST-EASE® de Beyond Balance, Hist Reset® de Pure Encapsulations, et HistaQuel ® de Researched Nutritionals.
Traiter les réactivations virales et bactériennes (EBV, herpès zoster, Bartonella, Chlamydia, et Lyme) : Certains cas de covid long présentent une sérologie positive pour EBV, l’herpès zoster, et/ou les maladies vectorielles à tiques. Sans l’ombre d’un doute, le désordre immunitaire occasionné par l’infection au covid a laissé le champ libre à la (ré)activation de pathogènes qui étaient déjà présents dans le corps, mais qui étaient jusqu’à lors gardés en dormance par le système immunitaire. Pour ces cas précis, un programme naturopathique axé sur la réduction de la charge infectieuse en présence est recommandé.
Stimuler et coordonner la motilité intestinale : Un certain nombre de cas de covid long présentent une symptomatologie digestive. En disruptant l’axe cerveau-intestin, et notamment le système nerveux autonome dans sa dimension « entérique », la vidange gastrique peut se trouver ralentit (gastroparésie), ainsi que l’activité du nerf vague et du moteur migrant complexe (système automatique de nettoyage de l’intestin grêle s’opérant par cycle). La prise de plantes prokinétiques, c’est-à-dire de plantes qui stimulent et coordonnent la motilité intestinale, la rendant ainsi plus efficace, restent la solution de choix. On peut citer le MotilPro ® de Pure encapsulation, Iberogast ®, Motility Acivator ® de chez Integrative Therapeutics, Prokine ® de chez Allergy Research Group. En parallèle, la stimulation du système nerveux parasympathique par des techniques comme la cohérence cardiaque, des exercices respiratoires (notamment la respiration alternée), manger en pleine conscience, permet d’optimiser le fonctionnement de l’intestin.
Soutenir les surrénales et les mitochondries : L'encéphalomyélite myalgique (EM) çà vous parle ? Anciennement appelée syndrome de fatigue chronique (SFC), cette pathologie, caractérisée (entre autre) par un mauvais fonctionnement des mitochondries et un épuisement des glandes surrénaliennes est souvent diagnostiquée chez les cas de covid longs.
Les mitochondries sont des sous unités à l'intérieur de nos cellules qui gèrent l'apport en énergie pour chacune d'elles. Ce sont les moteurs de la cellule. Elles donnent de l’énergie à la cellule pour effectuer leurs fonctions : construire, entretenir, réparer et éliminer les déchets toxiques. Comment font-elles ? En transformant nos nutriments et notamment notre glucose en ATP cad en carburant. Pour produire de l'ATP, les mitochondries ont besoin de glucose et d'oxygène, B1, B2, B3, B5, minéraux (soufre, zinc, magnesium, fer et manganèse), et d'antioxydants (L carnitine, acide alpha lipoique, créatine, Q10).
Les glandes surrénales, situées au-dessus des reins. Sont des glandes endocrines régulatrice de nombreuses fonctions du corps, dont la croissance, la reproduction, le sommeil, la faim et le métabolisme. En cas d’inflammation chronique, ces glandes s’épuisent.
La gamme ATP de Researched Nutritionals (ATP Fuel®, ATP 360®, et NT Factor®), la lumière rouge, le bourgeon de cassis, les plantes adaptogènes, loving energy ® de chez Bioray et la racine de réglisse sont d’excellents outils pour soutenir les mitochondries et les glandes surrénaliennes.
Diminuer l’hypercoagulation : En voilà un sujet dont personne ne parle ! Beaucoup de personnes atteintes de covid long présenteraient une augmentation de la coagulation du sang : le sang coagule trop facilement ou en trop grande quantité. Pour preuve, leur taux de fibrinogène sanguin est souvent plus élevé que les valeurs de référence du laboratoire. L’utilisation d’enzymes fibronylitiques comme la lumbrokinase ou le nattokinase solutionne cette problématique.
Rééduquer le système limbique : Pour les cas les plus difficiles et les plus anciens, avec une hypersensibilité/hyperréactivité prononcée, la rééducation du système limbique, aussi appelée cerveau émotionnel, par des programmes spécifiques comme le Dynamic Neural Training System (DNRS) et le Gupta Program est souvent salvateur.
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