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L'INTOXICATION AUX MOISISSURES : QUAND VOTRE HABITAT VOUS REND MALADE

Si la dangerosité des moisissures d’un point de vue sanitaire commence à être sérieusement considérée aux États-Unis, elle reste largement sous-estimée en Europe, et notamment en France.


Souvent inodores, parfois invisibles à l'œil nu, ces champignons envahissent peu à peu tous les coins de la maison, les crevasses, les fissures de zones humides (comme la salle de bain, la cuisine ou la cave), les toits, le mobilier, les placards, les tissus, le papier peint, les tentures, les tapis, les moquettes, les abords des fenêtres sur les murs, l'intérieur des murs, au-dessus des carreaux d'un revêtement de plafond et au niveau des cloisons sèches (telles que plaques ou enduits de plâtre et panneaux). Voici les types de moisissures les plus couramment relevées dans les maisons et les bâtiments :


· Stachybotrys chartarum (aussi appelée Stachybotrys atra)

· Memnoniella sp.

· Aspergillus niger, Aspergillus flavus, Aspergillus fumigatus, Aspergillus versicolor

· Penicillium citrinum, Penicillium cyclopium, Penicillium chrysogenum

· Alternaria alternata,

· Stachybotrys chartarum

· Trichoderma harzianum

· Cladosporium Cladosporoi


De plus, un bon nombre de ces moisissures produisent des mycotoxines : ce sont des métabolites volatiles microscopiques qui sont reconnus toxiques chez l'être humain. Les principales mycotoxines sont :

• l'aflatoxine chez Aspergillus,

• l'ochratoxine A chez Penicillium et Aspergillus,

• la patuline chez Penicillium et Byssochlamys,

• la citrinine chez Penicillium citrinum5,

• les toxines de Fusarium (fumonisines, zéaralénone, trichothécènes dont la DON, ),

• la toxine d' Alternaria (alternariol),

• l'alcaloïde de l'ergot chez Claviceps,

• la stérigmatocystine,

• la paxilline chez Penicillium paxilli.


Des effets hépatotoxiques, neurotoxiques, mutagènes, tératogènes et cancérigènes ont été démontré. Ces substances sont dites immunosuppressives, c'est à dire qu'elles sapent le système immunitaire au point de permettre le réveil de nombreux pathogènes gardés jusque-là en latence par notre métabolisme. Puisqu'elles ne sont pas facilement dégradables, elles s'installent insidieusement dans l'organisme et peuvent y camper des années durant. Ainsi, si vous avez étez exposés il y a 20 ans, il est possible que vous en subissiez encore les conséquences aujourd'hui.


LES MANIFESTATIONS POSSIBLES


L'inhalation des particules et des spores de moisissures peut causer des problèmes de santé ou aggraver une maladie préexistante.



LE DIAGNOSTIQUE


1/ Mener sa propre inspection : Recherchez la présence de tâches, auréoles ou traces de moisissures. Les moisissures deviennent visibles à l’œil nu lorsqu’elles s’enchevêtrent pour former des colonies.


L’apparence des colonies peut être très diversifiée ; elle peut être d’aspect cotonneux, granuleux ou velouté ; de couleurs blanche, noire, verte ou bleue.


Les moisissures se développent partout où règne une température entre 13 et 30°C et où le taux d’humidité est important : sur les murs, les joints de carrelage, autour des robinets, du bac à douche, sur la tuyauterie, dans les matelas. Le principal élément déterminant la prolifération fongique est l’eau et son corollaire, l'humidité. Sans cela, il n’y a pas de croissance possible de moisissures.

L’activité qui découle de la présence de l’eau (et de l’humidité) est donc l’élément le plus important à surveiller pour éviter une contamination :


• Une inondation ;

• Des fuites provenant du toit, du sous-sol, ou bien de la tuyauterie ;

• L'étanchéité du bâtiment empêchant l'évacuation de l'humidité accumulée ;

• Les sources d'humidité tels que douches, appareils de cuisson et autres ;

• Une humidité excessive.


Pour identifier la source : vous pourrez investiguer vous-même à l'aide d'une technologie comme FLIR ONE : cette caméra thermique permet de trouver les défauts de bâtiments invisibles à l'œil nu dont les dégâts causés par les fuites.

Mais le plus simple reste évidemment de faire appel à un professionnel.


2/ Se poser les bonnes questions : Mes problèmes de santé sont-ils apparus lorsque j'ai emménagé ? Lorsque je quitte quelques jours mon habitation, est-ce que je me sens mieux ? Lorsque je reviens chez moi, est-ce que les symptômes réapparaissent ?


Les autres lieux où il faut se poser ces questions : le lieu de travail, l'école et la voiture.


3/ S’orienter vers un laboratoire spécialisé (notamment en cas de suspicion d’intoxication passée ou pour personnaliser au mieux le protocole naturopathique) :


Les 3 meilleurs laboratoires sont :